Il y a la notion de beauté qui me touche particulièrement et que j’essaye d’explorer. Elle oriente mon travail photographique.
Je cherche à capturer une forme de beauté dans le paysage ou dans l’humanité, dans mon quotidien et dans le voyage.
Elle peut être intérieure ou invisible, paisible ou joyeuse. Elle donne naissance à un instant de poésie.
L’acte de photographier m’inscrit dans une temporalité plus lente. Cela me permet une autre présence à moi-même et au monde, avec la place possible à l’intuition et à l’émotion.
Ma sensibilité me pousse à orienter mon regard vers le monde flottant de l’éphémère. Celui-ci est particulièrement présent dans la culture japonaise à travers notamment le concept esthétique et spirituel, le « Mono-no aware » . Il peut être décrit comme la prise de conscience de ce qui est voué à disparaître.
Aussi, capturer la beauté c’est pour moi laisser la place à ce qui ne se dit pas. L’image peut être un espace de silence et de lenteur.
Quelque chose se tisse alors dans ma photographie, entre l’impermanence des choses, la douceur qu’elle convoque et la fragilité de l’instant.